; Plus
grandes choses quaux simples experiences.
* Comme si un physicien
n'avoit pas effectivement Je droit de s'elever au-dessus de la routine et de la
manoeuvre des experiences, ■et n'etoit pas appelle
a les subordonner au raisonnement, pour passer de-la aux decouvertes. Un
chymiste par exemple, seroit-il condamne ä tenir eternellement les pincettes
d'une main et le ■creuset de l'autre, a
ne pas s'ecarter un instant des charbons et des cendres?
Le critique s'efforce ensuite de
tourner I'academicien en ridicule, pour s'etre servi du principe de la raison
süffisante, et avoir sue sang et eau, comme il s'exprime, ä
l'appliquer dans des demonstrations de verites qu'il auroit pu proposer tout
d'un coup comme des axiomes. II dit du moins qu'il les auroit recues pour tels;
mais en meme'tems il rejette les pro-positions les plus evidentes comme de
pures fictions et tombe par-la en contradiction avec lui-meme. II se moque des
demonstrations
rigoureuses lorsqu'elles sont necessaires et les exige 'la ou elles sont
superflues. C'est
donc aux philosophes qui voudront eviter des railleries aussi sensees ä voir
comment ils s'y prendront pour ne rien demontrer et pourtant demontrer ■ a la
bis.
Le mouvement des
cloches est un sujet sur lequel le jour-jialiste exerce sa critique sans aucun
fondement. II reproche a Mr. Lomonosow de n'en avoir pas donne une juste idee.
Mais peut on juger avec plus de temerite? Est ce'faate d'esprit, d'attention
ou d'equite que I'on parle ainsi? Le critique con-fond le mouvement intestin de
la cloche avec son mouvement total, quoique ce soient deux choses parfaitement
distinctes, et que personne ne puisse prendre le tremblement de la cloche pour
son mouvement intestin, apres ce que l'academicien a dit si positivement au § 3
de son memoire, que le
mouvement intestin consiste dans le changement de Situation des parties
insensibles. Qu'une cloche soit agitee, qu'elle ait un mouvement
Majora quam
experimenta sola molitur Michael Lomonosow.