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М.В.ЛОМОНОСОВ ТОМ 3 ТРУДЫ ПО ФИЗИКЕ

 
 
 
 
 
 
 
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М.В.ЛОМОНОСОВ
ТОМ 3
ТРУДЫ ПО ФИЗИКЕ
стр. 198


ques appliquees ä la physique on se sert perpetuellement des experiences pour appuyer des demonstrations? C'est ce qu'on ne scauroit nier, des qu'on a la plus legare teinture des mathe-matiques. Mr. Wolf en а тёше fait une loi dans son Arithme-tique, * § 125. Et il est honteux ä un juge d'ignorer ou de negliger une pareille loi.

Le journaliste a plus de raison, quand il nie que le mouve­ment gyratoire puisse avoir lieu dans des particules qui ne sont pas douees de la figure spherique; mais il est par-lä тёте dans le sentiment de l'auteur. Car s'est une mauvaise chicane qu'il lui fait de dire qu'il n'a pas exprime formellement cette asser-tion, puisqu'elle decoule par une cönsequence des plus іттё-diates de la doctrine du § 13 et qu'il ne peut pas rester une ombre de doute, que le mouvement gyratoire qui produit la chaleur dans la matiare propre des corps etant une bis demon-stre, les particules de cette matiere doivent necessairement etre spheriques. D'ailleurs des philosophes du premier ordre con-coivent assez ordinairement les particules primitives en general comme spheriques, et je crois qu'ils ont raison. Car, si Гоп. fait quelque fond sur les argumens «res de l'analogie, on ne peut gueres rencontrer d'exemple plus frappant que celui qui a lieu dans la matiere en question. La nature affecte sensible-ment la rondeur, tant dans les plus grandes choses que dans les plus petites; et on peut en faire l'observation depuis les corps immenses et totaux de l'univers jusqu'aux plus petits glo" bules qui nagent dans le sang. Dans les differentes parties des animaux et des vegetaux, dans les oeufs, les fruits, les semen-ces, у a-t-il aucune figure qui se rencontre plus frequemment que la ronde? Et pour les. corps liquides, sans en excepter les metaux mis en fusion, iis se forment constamment en goutes spheriques, d'autant plus rondes qu'elles sont plus petites. Cela suffiroit pour autoriser la conjecture, que les particules ёіётеп-

 

* Voiei ses paroles: Docemur ergo eonsultum esse ut dispiciamus, an veritates a priori deductae experientiae respondeant.

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