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М.В.ЛОМОНОСОВ ТОМ 6 ТРУДЫ ПО РУССКОЙ ИСТОРИИ, ОБЩЕСТВЕННО-ЭКОНОМИЧЕСКИМ ВОПРОСАМ И ГЕОГРАФИИ

 
 
 
 
 
 
 
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М.В.ЛОМОНОСОВ
ТОМ 6
ТРУДЫ ПО РУССКОЙ ИСТОРИИ, ОБЩЕСТВЕННО-ЭКОНОМИЧЕСКИМ ВОПРОСАМ И ГЕОГРАФИИ
стр. 96


melee de larmes i! recevoit et embrassoit ceux, qui lui faisoient Visite. II n'y avoit pas jusqu'a ceux, qui n'etoient point de ses amis, qui ne se rejouissoient de son retour. Iis esperoient, que sa presence dissiperoit les troubles, que l'on apprehendoit de la part des strelitz.

Ce seigneur n'approuva point ä son arrivee ä Moscou l'elevation subite des fils de Narischkin, et surtout celle de l'aine a une si haute dignite. II trouva, qu'il etoit d'une conse-quence tres dangereuse d'avoir accorde aux strelitz tant de pouvoir sur leurs colonels, connoissant trop bien leur esprit toujours dispose ä la mutinerie et ä la revolte, comme la suite ne le prouva que trop.

Apres l'arrivee de Matfeew les strelitz ne s'entretenoient que de deliberations formees dans le conseil des boyars pour se saisir des auteurs de ce qu'ils appeloient entre eux la bonne action, de les punir de mort, et de disperser la pluspart des autres dans des garnisons eloignees. L'indiscretion d'Iwan Kiri-lowitsch Narischkin acheva d'aigrir les esprits. C'etoit un jeune etourdi qui ne menagoit pas meme les seigneurs les plus ages. II en tiroit souvent quelques uns par la barbe, ce qui dans ce tems la etoit Taffront le plus sensible. Aussi plusieurs d'entre eux s'en plaignirent-ils dans leurs conversations avec les strelitz.

Le dimanche 14 May et Je jour suivant les strelitz disoient publiquement, qu'Iwan Kirilowitsch, etant entre dans la garde­robe, s'etoit revetu de la robe du tsar, et que s'etant assis sur le trone, il avoit dit, que la couronne ne sieoit ä personne si bien qu'a lui; que la jeune tsarine douairiere, et la princesse Sophie lui ayant fait des reproches de son insolence, il en etoit devenü furieux au point, que s'etant leve tout d'un coup de sa chaise, il s'etoit jette sur le prince Iwan pour Petouffer, et que les gardes de la porte accourues aux cris des princesses Ten avoient seules empeche. Tout cela n'etoit cependant que des faux bruits, qu'on faisoit repandre ä dessein de rendre les Narischkins plus odieux au peuple.

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