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М.В.ЛОМОНОСОВ ТОМ 6 ТРУДЫ ПО РУССКОЙ ИСТОРИИ, ОБЩЕСТВЕННО-ЭКОНОМИЧЕСКИМ ВОПРОСАМ И ГЕОГРАФИИ

 
 
 
 
 
 
 
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М.В.ЛОМОНОСОВ
ТОМ 6
ТРУДЫ ПО РУССКОЙ ИСТОРИИ, ОБЩЕСТВЕННО-ЭКОНОМИЧЕСКИМ ВОПРОСАМ И ГЕОГРАФИИ
стр. 101


On les menaca tous les deux de les faire mourir si on ne retrouvoit pas le docteur Daniel.

Le 16/27 au matin les strelitz s'assemblerent de nouveau au Kreml et ne laisserent de leurs camarades qu'autant qu'il en falloit pour la garde des portes. Les plus hardis d'entre eux penetrerent dans les apartements interieurs pour chercher les Narischkins. Ne les trouvant pas, ils massacrerent premierement le boyar Iwan Maximovitsch Jasykof et le doumnoi diak ou secretaire d'Etat Awerkei Kirilof, ainsi qu'un colonel russe Grigorei Gorouschkin, qu'ils avoient tires de leurs maisons ou ils s'etoient caches. Iis les conduisirent au chateau, jusqu'a ce que tous les strelitz fussent assembles. Ces pauvres victimes, dont on ne vouloit point entendre la justification, furent jettees comme les autres du haut de l'escalier sur les piques et les pertuisanes des strelitz, qui se tenoient en bas. Leurs corps nuds furent apres traines hors du Kreml et Jettes aupräs de ceux que l'on avoit massacres le jour precedent. Une heure apres on aprit qu'on avoit trouve dans la rue le fils du docteur Daniel travesti. Personne n'avoit pas voulu le recevoir dans-la crainte d'un traitement pareil. Les strelitz lui demanderent ou etoit son pere. II leur repondit qu'il ne le savoit pas, sur quoi ils l'expedierent comme les autres, en le jettant du haut de l'escalier. Le docteur Goutmensch fut massacre de la meme facon, et l'on ne voulut point ecouter les preuves de son inno-cence. Les strelitz se contenterent de lui dire que puisqu'on n'avoit pas trouve Daniel, il falloit qu'il payät pour lui, qu'il avoit merite ce sort, puis qu'il avoit prepare les medicaments, qui avoient donne la mort au tsar Feodor Alexeewitsch. On voulut traiter de meme la femme du docteur Daniel. La jeune tsarine douairiere pour laquelle ils avoient encor quelques egards interceda pour eile, et lui sauva la ѵіб. II у auroit eü pourtant plus de difficultes ä arracher de leur mains cette pauѵгѳ femme sans le bruit qui se repandit qu'on avoit saisi un Narischkin, jeune homme de 20 ans et cousin des autres, que l'on fit mourir sur le champ. Un colonel nomme Andre

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