de
la chambre, qui
venoit lui signifier de la part de Pierre premier de ne point aller au couvent
de la Trinite sous quelque pretexte que ce püt etre. Elle n'obeit
point a cet ordre, ce qui obligea de lui envoyer une seconde defense d'aller
au monastere de la Trinite sur peine d'etre traitee a la rigueur et sans egard
pour sa personne. Bientot apres le boyar Pierre Scheremetoff et Jean Netschaef
— Iieutenant colonel des
strelitz vinrent la trouver et la sommerent de leur remettre sans delai le
traitre Tscheglovitoi. La princesse fit son possible pour le cacher, assurant
toujours qu'il etoit innocent. Cependant eile le fit preparer a la mort et lui
administrer 1'extreme onction. Le tsar Iwan Alexeewitsch lui deputa en meme
tems son gouverneur pour la sommer de rendre Tscheglovitoi et les
rebelies. Cette
demarche du tsar fit sentir ä la princesse combien son pouvoir etoit
dechu. Elle
se determina donc a condes-cendre aux volontes des tsars. Les rebelies furent
conduits aux couvent de la Trinite. La populace qui у etoit accourue insulta
Tscheglovitoi en lui reprochant sa trop grande ambition. II fut interroge eii
presence des boyars, applique a une question longue et douloureuse. Se voyant
convaincu par des temoins, il prit le parti d'avouer ses crimes qu'il mit par
ecrit. Apres quoi lui et les autres rebelles furent decapites devant le
couvent.
Le bureau des
strelitz
fut confie ensuite au knes Iwan Troe-kouroff, a qui l'on recommanda de les
tenir en bride et de les faire vivre dans la plus exacte discipline.
Le prince Wassili
Galitzin ä son arrivee de Moscou, recut ordre d'aller ä l'auberge avec defense
d'entrer dans le monastere. Peu de tems apres, il fut appelle et arrete sur
l'escalier du palais, ou ses malversations furent lues en presence du
peuple. II
fut degrade de noblesse, son bien confisque et exile dans un lieu fort eloigne.
Pierre premier deputa ensuite le knes
Troekouroff au tsar Iwan Alexeewitsch son frere, pour le prier d'engager la
princesse Sophie de renoncer a toutes ses vues ambitieuses, et de