de rotation, qu'elle passe d'un lieu
ä un autre; tous ces
mouve-mens n'auront rien de commun avec son mouvement intestin et ne pourront
par consequent pas etre regardes comme une cause de chaleur. En effet, quand
la cloche tremble, les parties sont en Vibration avec le tout. II en est comme
d'un corps entier qui a un mouvement progressif; toutes
ses parties se meuvent aussi a la bis; mais il n'y a point Ia de mouvement
intestin, et c'est le cas du tremblement de la cloche. Que le censeur
apprenne donc, qu'il n'arrive du mouvement intestin par voye de
tremulation, que
lorsque les particules du corps etant en, Vibration elles changent de
Situation entr'elles dans un Intervalle de tems imperceptible (§ 3, 6), et
par consequent en
agissant et reagissant les unes sur les autres d'une maniare tres-rapide. Or
cela ne'peut arriver
dans aucun corps, a moins qu'il ne soit exempt de la cohesion des
parties, comme
l'on concoit que le font les particules de l'air dans les recherches qui: ont
pour objet
leur elasticite. Que le meme censeur reconnoisse par-Ia que personne ne manque
plus que lui a la loi qu'il veut imposer aux autres, de bien developper les
premiers principes-qui servent a l'explication d'un sujet.
Un mouvement progressif ou de
tremulation ne
scauroit donc etre la cause d'une chaleur intestine; et il seroit impos-sible
au critique de perseverer
dans son erreur ä cet egard, s'il scavoit que les cloches qui sonnent et sont
agitees avec le plus de force n'en sont
pas moins froides. II ne s'entend donc pas lui-meme et il fait l'agreable le
plus
mal ä propos du monde, lorsqu'il taxe l'auteur d'avoir etabli le mouvement
gyra-toire des parties pour la cause de la chaleur.
II n'est pas plus fonde, quand en
raisonnant sur
le § 14 du memoire de Mr. Lomonosow
il pretend que les
mathematiciens ne se servent jamais de la route ä posteriori pour confirmer des
verites deja demontrees. N'est il pas certain que dans la geometrie tant
elementaire que sublime on se sert des nombres et des figures pour expliquer
les theoremes et les mettre ea quelque sorte sous les yeux; et qu'ensuite dans
les
mathemati